Titre de série : | Journal (M. Havet), 1/4 | Titre : | Journal 1918-1919 : "Le monde entier vous tire par le milieu du ventre" | Type de document : | texte imprimé | Auteurs et autres personnes : | Mireille Havet [de Soyencourt] (1898-1932), Auteur ; Dominique Tiry, Préfacier, auteur de l'introduction | Editeur : | Paris [France] : Editions Claire Paulhan | Année : | 2003 | Collection : | Tiré-à-part | Importance : | 255 pages | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-912222-18-3 | Note générale : | Paul Fort, Guillaume Apollinaire, Colette, Edmond Jaloux, Natalie C. Barney et Jean Cocteau, qui furent les amis de Mireille Havet, encouragèrent son jeune talent de " petite poyétesse ", disait Apollinaire, et favorisèrent la publication de ses textes : des poèmes (Les Soirées de Paris, 1914 ; Le Mercure de France, 1916 ; etc.), des contes fantastiques, La Maison dans l'œil du chat (G. Crés, 1917), et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923)... Ce qu'ils ignoraient, c'est que Mireille Havet tint, de 1913 à 1929, un extraordinaire et monstrueux Journal, dans lequel elle décrit sa " vie de damnation ", une vie de guet et d'attente, de songe et d'outrance, une vie aimantée par son " goût singulier " pour l'amour des femmes et les stupéfiants. | Langues : | Français (fre) Langues originales : Français (fre) | Catégories : | Généralités et biographies:Journaux, cahiers
| Mots-clés : | XXe lesbien littérature | Index. décimale : | Pastille verte Pour les ouvrages mis dans les armoires Généralités et Biographies | Note de contenu : | Journal d'octobre 1918 à septembre 1919.
Extrait :
" À force d'exigence et de retombements, de projets et de défaites froides comme l'averse qui donne la fièvre dont on crève à vingt ans, je n'attends plus rien que moi-même, ma belle petite âme que parachève et paraffine chaque jour la vie parisienne et son fouet à neuf queues.
Je suis un jouet entre les mains, les lèvres des foules, où mon nom, ma petite identité qui aspirait au lyrisme est balancée comme un numéro de foire, une attraction vernie qui ne coûte pas cher. Je suis une barque haletante et fracassée sur la mer sans étoile, où nous naviguons de compagnonnage avec les lames mauvaises, lourdes comme l'huile, et les petits poissons changeants qui se cachent dans la lune selon les marées. Hélas !... " 11 janvier 1919 |
Journal (M. Havet), 1/4. Journal 1918-1919 : "Le monde entier vous tire par le milieu du ventre" [texte imprimé] / Mireille Havet [de Soyencourt] (1898-1932), Auteur ; Dominique Tiry, Préfacier, auteur de l'introduction . - Editions Claire Paulhan, 2003 . - 255 pages. - ( Tiré-à-part) . ISBN : 978-2-912222-18-3 Paul Fort, Guillaume Apollinaire, Colette, Edmond Jaloux, Natalie C. Barney et Jean Cocteau, qui furent les amis de Mireille Havet, encouragèrent son jeune talent de " petite poyétesse ", disait Apollinaire, et favorisèrent la publication de ses textes : des poèmes (Les Soirées de Paris, 1914 ; Le Mercure de France, 1916 ; etc.), des contes fantastiques, La Maison dans l'œil du chat (G. Crés, 1917), et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923)... Ce qu'ils ignoraient, c'est que Mireille Havet tint, de 1913 à 1929, un extraordinaire et monstrueux Journal, dans lequel elle décrit sa " vie de damnation ", une vie de guet et d'attente, de songe et d'outrance, une vie aimantée par son " goût singulier " pour l'amour des femmes et les stupéfiants. Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre) Catégories : | Généralités et biographies:Journaux, cahiers
| Mots-clés : | XXe lesbien littérature | Index. décimale : | Pastille verte Pour les ouvrages mis dans les armoires Généralités et Biographies | Note de contenu : | Journal d'octobre 1918 à septembre 1919.
Extrait :
" À force d'exigence et de retombements, de projets et de défaites froides comme l'averse qui donne la fièvre dont on crève à vingt ans, je n'attends plus rien que moi-même, ma belle petite âme que parachève et paraffine chaque jour la vie parisienne et son fouet à neuf queues.
Je suis un jouet entre les mains, les lèvres des foules, où mon nom, ma petite identité qui aspirait au lyrisme est balancée comme un numéro de foire, une attraction vernie qui ne coûte pas cher. Je suis une barque haletante et fracassée sur la mer sans étoile, où nous naviguons de compagnonnage avec les lames mauvaises, lourdes comme l'huile, et les petits poissons changeants qui se cachent dans la lune selon les marées. Hélas !... " 11 janvier 1919 |
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