Titre : | La vie des morts est épuisante | Type de document : | texte imprimé | Auteurs et autres personnes : | Olivier de Vleeschouwer (1959-), Auteur | Edition : | 1997 | Editeur : | Paris [France] : Anne Carrière | Année : | 1997 | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-84337-021-2 | Langues : | Français (fre) Langues originales : Français (fre) | Catégories : | Littérature: Du XXe Littérature: Roman Littérature:Autofiction & semi-autobiographique
| Mots-clés : | gay sida | Résumé : | Au début, c'était loin : une rumeur. Puis la rumeur devint nouvelle. Des amis furent touchés. Un vilain jour, ce fut toi.
Depuis qu'il n'existe plus un lieu sur cette terre où te voir, aucun arbre au pied duquel nous asseoir côte à côte, j'ai dans ma chair, comme une écharde, un peu de chair qui t'appartient.
Peut-être que les morts ont la vie belle, que le plus dur est pour nous qui avons connu tant de cimetières, embrassé tous ces gens, bouffé toutes ces hosties.
Les veufs de cette peste secouent leur chagrin où ils peuvent. Ce livre s'est nourri de ma douleur à tendre la main dans mon sommeil sans le trouver. J'y ai mis notre histoire à l'abri. Les enfants ont ainsi des tiroirs où ils cachent leurs biens les plus précieux : la dernière strophe d'un poème, un éclat de verre bleu, l'aile irisée d'un papillon. Et ces trésors alors leur font un monde.
Parce que les restes d'amour, c'est encore l'amour. Que du souvenir de la lumière naissent les étoiles. Et que te parler, Fabrice, c'était encore t'entendre. |
La vie des morts est épuisante [texte imprimé] / Olivier de Vleeschouwer (1959-), Auteur . - 1997 . - Paris (104, bd Saint-Germain, 75006, France) : Anne Carrière, 1997. ISBN : 978-2-84337-021-2 Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre) Catégories : | Littérature: Du XXe Littérature: Roman Littérature:Autofiction & semi-autobiographique
| Mots-clés : | gay sida | Résumé : | Au début, c'était loin : une rumeur. Puis la rumeur devint nouvelle. Des amis furent touchés. Un vilain jour, ce fut toi.
Depuis qu'il n'existe plus un lieu sur cette terre où te voir, aucun arbre au pied duquel nous asseoir côte à côte, j'ai dans ma chair, comme une écharde, un peu de chair qui t'appartient.
Peut-être que les morts ont la vie belle, que le plus dur est pour nous qui avons connu tant de cimetières, embrassé tous ces gens, bouffé toutes ces hosties.
Les veufs de cette peste secouent leur chagrin où ils peuvent. Ce livre s'est nourri de ma douleur à tendre la main dans mon sommeil sans le trouver. J'y ai mis notre histoire à l'abri. Les enfants ont ainsi des tiroirs où ils cachent leurs biens les plus précieux : la dernière strophe d'un poème, un éclat de verre bleu, l'aile irisée d'un papillon. Et ces trésors alors leur font un monde.
Parce que les restes d'amour, c'est encore l'amour. Que du souvenir de la lumière naissent les étoiles. Et que te parler, Fabrice, c'était encore t'entendre. |
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