Titre : | Hymne | Titre original : | Sanka | Type de document : | texte imprimé | Auteurs et autres personnes : | Kengi Nakagami (1946-1992), Auteur ; Jacques Lévy, Traducteur/trice | Edition : | 1995 | Editeur : | Paris [France] : Arthème Fayard | Année : | 1990 | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-213-59527-6 | Langues : | Français (fre) Langues originales : Japonais (jpn) | Catégories : | Littérature: Du XXe Littérature: Roman
| Mots-clés : | gay bi prostitution Japon | Résumé : | "Épilogue de Sur les ailes du soleil, Hymne en diffère autant par sa tonalité que par sa construction. Les sept vieilles femmes, réduites au nombre de trois, ne refont leur apparition que tardivement, à la façon d'un mirage destiné à taquiner la mémoire endolorie du personnage qui occupe ici le premier plan : Tsuyoshi, devenu un gigolo sous le nom d’Yves. La relation du périple en camion jalonné par la visite des hauts lieux du shintoïsme, menée à la manière d'un rond-point, fait place à une description ramenée pour l'essentiel à l'inventaire et l’agencement des sexualités que traverse, en vase clos, l'ex-Tsuyoshi dans l'anonymat d'un quartier de Tokyo.
Le quartier de Shinjuku, notamment son secteur des commerces du sexe et celui des boîtes homosexuelles, sert de toile de fond au roman qui ne peut cependant être tenu pour un simple portrait des moeurs de la capitale à la fin des années quatre-vingt. Ces espaces urbains ne sont désignés dans le texte que par les termes neutres de Centre ou de quartier et jamais nommés pour en accentuer le caractère anonyme, et aussi permettre de les évoquer comme autant d'avatars dérisoires des « Ruelles », le théâtre des premiers romans de l'auteur.
Les personnages qui gravitent autour d’Yves, tout comme lui, ne sont porteurs que de sobriquets plus ou moins bouffons tirés de leur origine ou de leur profession marginale. Ses, clients, pour la plupart, ne sont distingués que par leur sexe sous les expressions de « porc blanc » et « porc noir », dont l'insistance fait sourdement écho à la prédominance que se disputent dans ce récit homosexualité et hétérosexualité. Toutes ces figures sont, cependant, contrairement à l'androïde emmuré dans son corps, changeantes et versatiles à l'extrême, notamment Chonko, sa maîtresse et entremetteuse, et ont pour trait commun de jouir d'une très forte acuité à percevoir les désarrois de l'androïde Yves, tantôt cherchant à le conforter dans ses rengaines narcissiques, tantôt l'enjoignant à mimer une communication factice. Quant aux objets perdus de son passé - les trois vieilles fantomatiques, le phallique camion, la tendresse sauvage de Chonko - aussitôt regagnés, ils sont condamnés à s'évanouir à leur tour, tels des résidus fallacieux de la mémoire." J. Lévy |
Hymne = Sanka [texte imprimé] / Kengi Nakagami (1946-1992), Auteur ; Jacques Lévy, Traducteur/trice . - 1995 . - Paris (France) : Arthème Fayard, 1990. ISBN : 978-2-213-59527-6 Langues : Français ( fre) Langues originales : Japonais ( jpn) Catégories : | Littérature: Du XXe Littérature: Roman
| Mots-clés : | gay bi prostitution Japon | Résumé : | "Épilogue de Sur les ailes du soleil, Hymne en diffère autant par sa tonalité que par sa construction. Les sept vieilles femmes, réduites au nombre de trois, ne refont leur apparition que tardivement, à la façon d'un mirage destiné à taquiner la mémoire endolorie du personnage qui occupe ici le premier plan : Tsuyoshi, devenu un gigolo sous le nom d’Yves. La relation du périple en camion jalonné par la visite des hauts lieux du shintoïsme, menée à la manière d'un rond-point, fait place à une description ramenée pour l'essentiel à l'inventaire et l’agencement des sexualités que traverse, en vase clos, l'ex-Tsuyoshi dans l'anonymat d'un quartier de Tokyo.
Le quartier de Shinjuku, notamment son secteur des commerces du sexe et celui des boîtes homosexuelles, sert de toile de fond au roman qui ne peut cependant être tenu pour un simple portrait des moeurs de la capitale à la fin des années quatre-vingt. Ces espaces urbains ne sont désignés dans le texte que par les termes neutres de Centre ou de quartier et jamais nommés pour en accentuer le caractère anonyme, et aussi permettre de les évoquer comme autant d'avatars dérisoires des « Ruelles », le théâtre des premiers romans de l'auteur.
Les personnages qui gravitent autour d’Yves, tout comme lui, ne sont porteurs que de sobriquets plus ou moins bouffons tirés de leur origine ou de leur profession marginale. Ses, clients, pour la plupart, ne sont distingués que par leur sexe sous les expressions de « porc blanc » et « porc noir », dont l'insistance fait sourdement écho à la prédominance que se disputent dans ce récit homosexualité et hétérosexualité. Toutes ces figures sont, cependant, contrairement à l'androïde emmuré dans son corps, changeantes et versatiles à l'extrême, notamment Chonko, sa maîtresse et entremetteuse, et ont pour trait commun de jouir d'une très forte acuité à percevoir les désarrois de l'androïde Yves, tantôt cherchant à le conforter dans ses rengaines narcissiques, tantôt l'enjoignant à mimer une communication factice. Quant aux objets perdus de son passé - les trois vieilles fantomatiques, le phallique camion, la tendresse sauvage de Chonko - aussitôt regagnés, ils sont condamnés à s'évanouir à leur tour, tels des résidus fallacieux de la mémoire." J. Lévy |
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