Titre : | Les rapports amoureux vécus par les femmes : Analyse du discours des hétérosexuelles, des lesbiennes et des religieuses | Type de document : | document textuel numérique | Auteurs et autres personnes : | Myriam Spielvogel, Auteur | Année : | 1999 | Note générale : | Thèse de doctorat en sociologie, Université de Montréal, Canada | Langues : | Français (fre) | Catégories : | Littérature grise:Thèses et mémoires Sciences humaines:Sociologie, anthropologie
| Mots-clés : | genre féminisme lesbien christianisme sexualité | Résumé : | Cette thèse consiste en une analyse sociologique du discours tenu au sujet des rapports amoureux actuels par des femmes québécoises hétérosexuelles, lesbiennes et religieuses. L'objectif général visé par cette recherche est d'apporter une contribution à la sociologie des rapports de sexe et aux analyses de la culture contemporaine par le biais de l'exploration des perceptions et représentations des femmes relativement à une pratique fondamentale de la vie quotidienne en Occident : les rapports amoureux. Il s'agit notamment, à travers l'analyse du point de vue subjectif des individus - féminins - qui vivent les relations amoureuses d'approfondir la connaissance de ces relations en elles-mêmes, souvent présentées par les théoriciennes féministes comme l'un des enjeux fondamentaux des rapports entre les sexes. En outre, le discours des femmes sur l'amour est situé historiquement dans une société en pleine transformation, un nouveau type d'individualisme agissant autant sur les rapports que les individus entretiennent entre eux que sur l'attitude qu'il convient désormais d'adopter envers soi-même. La méthodologie qualitative est adoptée dans cette étude empirique, plus précisément l'entretien en profondeur, pour tenter de cerner la définition des relations amoureuses émergeant des discours des trois catégories de femmes susmentionnées (hétérosexuelles, lesbiennes et religieuses), ainsi que d'en identifier les points de convergence et de divergence. Bien que la référence à ces groupes spécifiques mette en valeur la diversité de l'expérience amoureuse des femmes, notre démarche privilégie tout autant la recherche de certaines constantes pouvant être interprétées comme étant révélatrices des modèles culturels amoureux féminins, qui se dégagent de l'expérience subjective des interviewées. Compte tenu qu'une restructuration majeure serait en cours depuis environ quatre décennies dans les sociétés occidentales par rapport à l'aménagement des relations interpersonnelles (taux de divorce élevé, baisse de la natalité, ouverture face à l'homosexualité, tendance à l'isolement des individus, etc.), nous posons l'hypothèse que nous assistons actuellement à l'émergence d'une forme de relations amoureuses qui combine d'une manière inédite certains éléments de la conception romantique de l'amour et des caractéristiques de modèles relationnels plus récents. L'analyse des récits d'entretiens révèle que le discours tenu par l'ensemble des interlocutrices sur les rapports amoureux est fortement teinté par les valeurs et objectifs d'authenticité, d'autonomie et d'épanouissement personnel. Corrélativement à l'état de transition qui caractérise les sociétés occidentales contemporaines, les conceptions amoureuses des individus se trouvent pour ainsi dire traversées par plusieurs discours sociaux qui se superposent et touchent les femmes d'une manière singulière : le discours féministe, l'idéologie gestionnaire, l'éthique romantique, la pensée individualiste, la morale chrétienne. Dans un contexte où se trouve valorisée l'originalité, chacun-e semble autorisé-e à agencer les éléments disparates de ces discours, parfois antagonistes, à sa convenance et selon ses besoins du moment. De la même manière "l'autre" amoureux-se est souvent perçu-e comme un instrument de la légitime accession à son propre épanouissement personnel. Il ne faut pas pour autant conclure que cette nouvelle forme d'expression de l'individualisme conduit nécessairement à davantage de pouvoir et de liberté pour les femmes, malgré que les discours analysés puissent le laisser supposer. Car si les principes d'autonomie et d'épanouissement personnel promus par la morale de l'authenticité sont effectivement en accord avec un certain credo féministe, il est incontestable que l'on continue encore aujourd'hui d'observer plusieurs manifestations de la dissymétrie des rapports sociaux de sexe, tant dans la sphère publique que privée. | En ligne : | http://www.collectionscanada.gc.ca/obj/s4/f2/dsk1/tape10/PQDD_0017/NQ51977.pdf |
Les rapports amoureux vécus par les femmes : Analyse du discours des hétérosexuelles, des lesbiennes et des religieuses [document textuel numérique] / Myriam Spielvogel, Auteur . - 1999. Thèse de doctorat en sociologie, Université de Montréal, Canada Langues : Français ( fre) Catégories : | Littérature grise:Thèses et mémoires Sciences humaines:Sociologie, anthropologie
| Mots-clés : | genre féminisme lesbien christianisme sexualité | Résumé : | Cette thèse consiste en une analyse sociologique du discours tenu au sujet des rapports amoureux actuels par des femmes québécoises hétérosexuelles, lesbiennes et religieuses. L'objectif général visé par cette recherche est d'apporter une contribution à la sociologie des rapports de sexe et aux analyses de la culture contemporaine par le biais de l'exploration des perceptions et représentations des femmes relativement à une pratique fondamentale de la vie quotidienne en Occident : les rapports amoureux. Il s'agit notamment, à travers l'analyse du point de vue subjectif des individus - féminins - qui vivent les relations amoureuses d'approfondir la connaissance de ces relations en elles-mêmes, souvent présentées par les théoriciennes féministes comme l'un des enjeux fondamentaux des rapports entre les sexes. En outre, le discours des femmes sur l'amour est situé historiquement dans une société en pleine transformation, un nouveau type d'individualisme agissant autant sur les rapports que les individus entretiennent entre eux que sur l'attitude qu'il convient désormais d'adopter envers soi-même. La méthodologie qualitative est adoptée dans cette étude empirique, plus précisément l'entretien en profondeur, pour tenter de cerner la définition des relations amoureuses émergeant des discours des trois catégories de femmes susmentionnées (hétérosexuelles, lesbiennes et religieuses), ainsi que d'en identifier les points de convergence et de divergence. Bien que la référence à ces groupes spécifiques mette en valeur la diversité de l'expérience amoureuse des femmes, notre démarche privilégie tout autant la recherche de certaines constantes pouvant être interprétées comme étant révélatrices des modèles culturels amoureux féminins, qui se dégagent de l'expérience subjective des interviewées. Compte tenu qu'une restructuration majeure serait en cours depuis environ quatre décennies dans les sociétés occidentales par rapport à l'aménagement des relations interpersonnelles (taux de divorce élevé, baisse de la natalité, ouverture face à l'homosexualité, tendance à l'isolement des individus, etc.), nous posons l'hypothèse que nous assistons actuellement à l'émergence d'une forme de relations amoureuses qui combine d'une manière inédite certains éléments de la conception romantique de l'amour et des caractéristiques de modèles relationnels plus récents. L'analyse des récits d'entretiens révèle que le discours tenu par l'ensemble des interlocutrices sur les rapports amoureux est fortement teinté par les valeurs et objectifs d'authenticité, d'autonomie et d'épanouissement personnel. Corrélativement à l'état de transition qui caractérise les sociétés occidentales contemporaines, les conceptions amoureuses des individus se trouvent pour ainsi dire traversées par plusieurs discours sociaux qui se superposent et touchent les femmes d'une manière singulière : le discours féministe, l'idéologie gestionnaire, l'éthique romantique, la pensée individualiste, la morale chrétienne. Dans un contexte où se trouve valorisée l'originalité, chacun-e semble autorisé-e à agencer les éléments disparates de ces discours, parfois antagonistes, à sa convenance et selon ses besoins du moment. De la même manière "l'autre" amoureux-se est souvent perçu-e comme un instrument de la légitime accession à son propre épanouissement personnel. Il ne faut pas pour autant conclure que cette nouvelle forme d'expression de l'individualisme conduit nécessairement à davantage de pouvoir et de liberté pour les femmes, malgré que les discours analysés puissent le laisser supposer. Car si les principes d'autonomie et d'épanouissement personnel promus par la morale de l'authenticité sont effectivement en accord avec un certain credo féministe, il est incontestable que l'on continue encore aujourd'hui d'observer plusieurs manifestations de la dissymétrie des rapports sociaux de sexe, tant dans la sphère publique que privée. | En ligne : | http://www.collectionscanada.gc.ca/obj/s4/f2/dsk1/tape10/PQDD_0017/NQ51977.pdf |
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